Contribution de la microsomal prostaglandine E2 synthase-1 (mPGES-1) à l’inflammation de bas seuil associée à l’obésité et au diabète de type 2 - 14/10/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le syndrome métabolique constitue un enjeu de santé publique et de nombreuses recherches dans le domaine ont vu le jour au cours de la dernière décennie. L’hypothèse qu’une inflammation chronique de bas seuil puisse jouer un rôle important dans la mise en place de ce syndrome a été proposée [1 ]. Parmi les effecteurs pro-inflammatoires potentiellement impliqués dans ce processus, les prostaglandines E2 (PGE2) ont été peu étudiées jusqu’ici. Dans ce contexte, notre étude a pour but d’étudier la contribution des PGE2 et de l’enzyme catalysant spécifiquement leur synthèse, la microsomale prostaglandine E2 synthase-1 (mPGES-1) au cours du développement du syndrome métabolique. Dans un premier temps, nous avons recherché des modifications d’expression des acteurs inflammatoires dont la mPGES-1 dans deux modèles d’obésité (High Fat Diet et ob/ob). Cette analyse a été effectuée au niveau de structures centrales régulant la balance énergétique (hypothalamus, tronc cérébral) ainsi que dans le foie et le tissu adipeux. Enfin, nous avons évalué la propension de souris invalidées pour la mPGES-1 (mPGES-1−/−) à développer une résistance à l’obésité induite par un régime gras.
Matériel et méthodes |
L’étude s’est déroulée en deux phases : (1) des souris ob/ob et C57BL/6 ont été nourries pendant 10 semaines avec un régime HFD ou un régime standard (NC). Des mesures intermédiaires de glycémie (5 et 10 semaines) et des prélèvements d’organes (foie, tissu adipeux, tronc cérébral et hypothalamus) ont été réalisés en fin de régime. Des analyses en qPCR de l’expression des ARNm codant pour des effecteurs pro-inflammatoires ont été effectuées sur ces échantillons. (2) Des souris mPGES-1−/− et +/+ ont été nourries avec un régime HFD pendant 17 semaines. Des analyses phénotypiques et transcriptionnelles ont été réalisées sur les deux génotypes.
Résultats et analyse statistique |
Nous avons observé une diminution de l’expression des ARNm codant la mPGES-1 chez le modèle d’obésité induite au niveau du foie, du tissu adipeux et du tronc cérébral. Parallèlement, les souris mPGES-1−/− /HFD présentent un gain de poids corporel inférieur aux souris sauvages/HFD, malgré un même apport calorique. L’analyse des ARNm au niveau du tissu adipeux rétropéritonéal a également permis de montrer que l’augmentation d’expression de marqueurs de l’inflammation présente chez les souris sauvage/HFD (MCP-1, CCL2) était abolie chez les souris KO/HFD. Nous avons également observé que les ARNm codant Uncoupling Protein-1 (UCP1, un effecteur du tissu adipeux brun) étaient augmentés de façon significative seulement chez les souris KO/HFD.
Conclusion |
Nos résultats préliminaires suggèrent que la mPGES-1, via la synthèse de PGE2, pourrait participer au développement de l’obésité et des troubles associés ; et qu’une altération de la synthèse de PGE2 au cours d’une alimentation riche en graisse pourrait conférer une résistance au développement de l’obésité. L’augmentation d’expression d’UCP1 observée spécifiquement chez les mPGES-1−/− /HFD constitue une piste intéressante que nous allons explorer.
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Vol 30 - N° 3
P. 276 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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